L’investissement thématique peut fonctionner à long terme
L’investissement thématique est une approche d’investissement qui capitalise sur les occasions créées par les tendances macroéconomiques, géopolitiques et technologiques à long terme.
« Les changements thématiques touchent tous les aspects de nos vies, de l’économie numérique en pleine croissance aux villes intelligentes et à la révolution alimentaire, en passant par l’énergie efficace et les technologies perturbatrices et autonomes », constate MSCI. Selon eux, il y a quatre mégatendances à surveiller:
- l’environnement et les ressources,
- les technologies transformatrices,
- la santé et les soins de santé,
- et la société et le mode de vie.
D’autres organisations divisent l’espace thématique différemment. Par exemple, iShares voit cinq mégatendances qui façonnent notre avenir :
- les percées technologiques;
- les changements démographiques et sociaux;
- l’urbanisation rapide;
- les changements climatiques et la pénurie de ressources;
- et la richesse mondiale émergente.
Selon une recherche de la Banque Nationale Marchés financiers, les FNB thématiques représentent environ 2 % des 204 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion (ASG) dans les fonds négociés en Bourse (FNB) d’actions de la liste canadienne. En avril, les entrées de FNB thématiques en 2022 étaient de 400 millions de dollars (M$), ce qui représente 3,7 % des flux de FNB d’actions et 2,7 % des entrées nettes totales de FNB, et ce qui correspond environ aux créations nettes de 2021.
Comme pour tout investissement dans les FNB, les investisseurs doivent bien regarder sous le capot pour s’assurer qu’ils comprennent ce qu’ils achètent. Les détracteurs affirment que ces FNB arrivent sur le marché juste au moment où la tendance sous-jacente est à son apogée et qu’ils sont généralement des propositions perdant de l’argent après leur lancement.
En effet, les FNB thématiques sont généralement plus volatils que ceux qui suivent des indices de marché large. Une conviction à long terme est souvent nécessaire pour que ces stratégies soient rentables à long terme. À la lumière de ce qui précède, je crois que ces types de FNB devraient représenter moins de 5 % du total des actions détenues.
Les conseillers devraient également vérifier s’il existe un chevauchement avec d’autres positions du portefeuille. Par exemple, les FNB à thème technologique, comme un FNB de cybersécurité, détiennent souvent des actions qui se trouvent déjà dans un FNB technologique sectoriel plus important. Cela peut conduire à une surpondération involontaire de certaines actions.
Lorsque de nouveaux produits sont lancés, une diligence raisonnable est nécessaire. Les investisseurs doivent prendre en considération les antécédents de l’émetteur. L’univers des FNB s’est développé à pas de géant au cours de la dernière décennie, mais tous les produits n’ont pas survécu à l’épreuve du temps.
En outre, le ratio des frais de gestion de ces investissements est généralement plus élevé que celui de la plupart des FNB passifs classiques.
Personnellement, je ne me suis pas précipitée dans les fonds thématiques. Cependant, j’ai surpondéré de nombreux secteurs du marché à divers degrés au fil du temps dans mes portefeuilles, comme les soins de santé (j’utilise le iShares Global Healthcare ETF ; NYSE Arca : IXJ), la technologie (Technology Select Sector SPDR Fund ; NYSE Arca : XLK), les communications (Communication Services Select Sector SPDR Fund ; NYSE Arca : XLC) et les produits industriels (Industrial Select Sector SPDR Fund ; NYSE Arca : XLI).
Bien que l’ESG ne soit pas considéré comme un thème, je détiens le FINB BMO actions du secteur énergie propre (TSX : ZCLN) en tant que placement thématique d’énergie propre dans mon portefeuille dédié à l’ESG. Il représente 3 % du portefeuille global.
Ainsi, si les FNB thématiques ne conviennent peut-être pas à tout le monde, pour les investisseurs qui ont une conviction à long terme dans une tendance émergente et transformatrice, je crois qu’ils offrent un moyen d’investir de manière diversifiée avec un meilleur contrôle du risque que la sélection de titres individuels.